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S'arracher

12 juin 2008

bonjour

Dans l'odeur de bubble gum à la framboise, j'arrache de brulants lambeaux de peau en écoutant de la musique brutale. Pas de vie en suspens, je veux dormir dans un prolongement. Je ne veux pas être moi, cette masse de dégoût et de détresse qui déambule dans sa propre vie. Je suis sans dignité possible et je suis faible. ECRASE poupée


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2 avril 2008

Quand je me projette dans l'avenir, je me vois en

Quand je me projette dans l'avenir, je me vois en jeune femme épanouie, cultivée et sociable, appliquée à manifester une saine normalité, travaillant à se construire un avenir, ayant des rires clairs avec de lumineux amis et fumant quelques cigarettes pour la poésie des nuages de fumée ou pour nos petites noirceurs intérieures. J'ai de la classe, j'habite quelque part mais pas ici, à Paris puisque on n'a de cesse de faire briller cette métropole de tous les possibles, je battis des monuments réels de vie, des instants durables et des beautés relatives qui tiennent aussi à de vagues concessions. J'ai 24 ans et je bois du café sur une terrasse, il y a du soleil et je suis belle et vivante, je fais je ne sais quelle étude exaltante afin de m'assurer un métier interessant et de survie, j'ai des inquiétudes d'adulte, c'est à dire sans gravité, je les traite avec sérieux et j'en parle parfois l'oeil assuré avec mes amis clairs entre deux nuages de fumée. Je n'ai plus peur de ma vie ou de moi et je n'invente plus de mensonge, je ne fabrique plus de simulacres destinés à cacher certaines inexactitudes, certaines bizarreries ou détresses. Je suis devenue une fille qui a ses évidences, ayant anéanti ce désir de destruction, cette lueur inquiétante qui brillait dans l'oeil adolescent. Tout est simple et d'une normalité rassurante.

Quand je me projette dans l'avenir, je ne vois que cette infinie prolongation de moi-même et rien ne change, je suis toujours cette sorte de gamine détachée, un peu froide et trop distante, avec des phrases floues et un visage blanc. Dévorée d'incertitudes et de malaises, morte de peur, puis toujours cette densité de rêveries interminables, ces sensations pures et bêtes, l'attaque à vif du monde et les airs de paumée, cet empêchement à être. Je fais des études sans aboutissement et la peur du futur tue toutes possibilités d'exaltations, je ne fume pas de cigarettes et en guise d'amis, j'ai des personnages hallucinants jaillis de mon esprit en sang ou des silhouettes grisâtres englués dans mon quotidien. Le soleil m'agresse et la pluie me chagrine, je suis cette paleur ambulante.

vide immense et vagues possibles : je me projette pas dans l'avenir

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